
Si l’on remonte au grand poète Oswald Durand, il a su décrire la beauté de la négresse à travers des mots de son texte titré « Choucoune » lorsqu’il dit : « Choucoun’cé yon marabout : Z’yeux-li clairé com’chandelle. Li gangnin tété doubout…P’tits dents Choucoun’blanch’com’lait’ Bouch’-li couleur caïmite ; Li pas gros femm’, li grasset’ : » Et le fameux texte musical « Ti Mari bèl gazel » de BIC, dans un groove entrainant, fait éloge de la femme haitienne en ces mots : « Ou pa pote cheve sou tèt men ou pote de bèl tete, Ou mache tankou amatè kap konte tikan, Ak de bèl janm pwofesyonèl tankou Wilner Piquant, Lè w prese ou tankou la belle capoise, Koub ou reyalize pa ka trase sou adwaz , Lestomak bonbe, dada kanpe 17 wotè, Ou pa sanble ak aktris Hollywood yo, Ou plen nan tout kòw, e ou bèl san kouch poud yo, Bouch ou près, po w gra - bèl echantiyon, Fanm Ayiti Toma ». Du moins, on est conscient de l’importance de la femme et sa beauté ne passe pas inapercue.
Des citoyennes de seconde zone
Cependant, Jadis, les femmes haïtiennes étaient des subalternes, leurs travaux n’étaient pas rentabilisés. On accordait un traitement favorisant les hommes et assujettissant les femmes, le rôle qu’on les attribuait était un rôle de femme au foyer ; il revenait à la femme de s’occuper des tâches ménagères, de s’occuper des enfants ; à savoir la reproduction ainsi que leurs éducations. Comme le dit Jean Jacques Rousseau dans l’Émile ou de l’éducation « plaire aux hommes, leur être utile, se faire aimer et honorer d’eux, les élever jeunes, les soigner grands, les conseillers, les consoler, leur rendre la vie agréable et douce, voilà les devoirs des femmes dans tous les temps, et ce qu’on doit leur apprendre dès l’enfance. » La femme se résume-elle vraiment qu’à ces tâches ?
Selon un article du quotidien Alter presse publié en 2006, les femmes représentent 52% de l’ensemble des Haïtiens. Ce qui laisse comprendre qu’elles sont en grande majorité et ont leurs rôles à jouer dans la société. Pas seulement dans le commerce interne et les couches de sous-prolétaires qui sont saturés par des « Madan Sara », des marchandes ambulantes de nourriture mais elles ont aussi leurs rôles à jouer dans le secteur des services parce qu’une femme qui travaille contribue de manière consistante et significative à l’évolution de la société. Tout porte à croire que Georges ANGLADE, cité dans le livre science et politique en Haiti, avait justement raison que le 3e point qu’il faut aborder si vraiment on veut remettre le pays sur le rail du changement, est la question du rôle de la femme en Haiti.
Cependant, Jadis, les femmes haïtiennes étaient des subalternes, leurs travaux n’étaient pas rentabilisés. On accordait un traitement favorisant les hommes et assujettissant les femmes, le rôle qu’on les attribuait était un rôle de femme au foyer ; il revenait à la femme de s’occuper des tâches ménagères, de s’occuper des enfants ; à savoir la reproduction ainsi que leurs éducations. Comme le dit Jean Jacques Rousseau dans l’Émile ou de l’éducation « plaire aux hommes, leur être utile, se faire aimer et honorer d’eux, les élever jeunes, les soigner grands, les conseillers, les consoler, leur rendre la vie agréable et douce, voilà les devoirs des femmes dans tous les temps, et ce qu’on doit leur apprendre dès l’enfance. » La femme se résume-elle vraiment qu’à ces tâches ?
Selon un article du quotidien Alter presse publié en 2006, les femmes représentent 52% de l’ensemble des Haïtiens. Ce qui laisse comprendre qu’elles sont en grande majorité et ont leurs rôles à jouer dans la société. Pas seulement dans le commerce interne et les couches de sous-prolétaires qui sont saturés par des « Madan Sara », des marchandes ambulantes de nourriture mais elles ont aussi leurs rôles à jouer dans le secteur des services parce qu’une femme qui travaille contribue de manière consistante et significative à l’évolution de la société. Tout porte à croire que Georges ANGLADE, cité dans le livre science et politique en Haiti, avait justement raison que le 3e point qu’il faut aborder si vraiment on veut remettre le pays sur le rail du changement, est la question du rôle de la femme en Haiti.
Combats gagnés, luttes à continuer
Certes, avec le mouvement féministe depuis la fin du 19e siècle, il y a eu des améliorations. On arrive par se mettre d’accord que les femmes ont tout aussi le droit d’aller à l’école, d’être élues etc. ; que sa position doit évoluer en passant de femme au foyer à femme au travail. Néanmoins, elles sont encore moins scolarisées, outre qu’elles subissent des préjugés.
En vue d’améliorer la situation, le ministère des conditions féminines en Haiti, les associations doivent travailler beaucoup plus en vue d’encadrer les femmes, améliorer la condition de leurs éducations. Il doit avoir de changements de valeurs depuis à la base en apprenant aux enfants, que ce soient filles ou garçons, qu’ils ne sont pas opposés mais complémentaires ; que les filles ne sont pas des êtres inférieurs. Les jeunes filles doivent se préoccuper de leur éducation au lieu de s’abandonner éperdument à faire ce que plus d’un qualifie de « chawa pete ».
Journée internationale de droits de la femme
A chaque 8 mars, les femmes sont mises en valeurs. De très belles pensées leurs sont dédiées, des activités sont organisées un peu partout, des souhaits pullulent, venant de même par les machistes on ne peut plus. Je ne vais pas emprunter ce même chemin pour vous souhaiter bonne fête, mais je vous souhaite, plutôt, du courage. Courage à celles qui prennent la responsabilité d’éduquer leurs enfants, parfois au péril de leur vie, pour qu’ils soient des hommes et des femmes utiles dans la société. Courage à celles qui luttent réellement en faveur des femmes et à celles qui persévèrent sur le chemin de la réussite.
Aux jeunes filles d’aujourd’hui
Ne soyez pas des désespérées qui veulent un mariage quel que soit le coût. Il est aussi temps que le Paraitre cesse de primer sur l’Etre, du moins se complètent. Dépensez, beaucoup plus, vos énergies et la meilleure partie de votre vie à vous former et vous informer. De là, vous aurez une vision assez large de la vie, vous comprendrez aussi que votre vie dépend de vous. Certaines personnes laisseront entendre que vous êtes dangereuses parce que vous êtes toujours prêtes à tout remettre en question, peut-être que vous êtes moins affectives mais ayez confiance en vos capacités.
Je ne vais pas dire comme beaucoup d’entres nous, que vous êtes des filles faciles, pointer l’autre du doigt est beaucoup plus aisé. Au contraire, Laissez-moi vous dire, de vous trouver des points de repère. Comme le montre le schéma d’un modèle de désaffiliation chez Robert Castel, en n’ayant pas de travail, de réseau de sociabilité, de pôle de stabilité et d’autonomie, il est fort possible de se retrouver dans la zone de désaffiliation (situation dans laquelle les individus se trouvent écartés de réseaux producteurs de la richesse et de la reconnaissance sociale). La vie en soi n’est pas facile et elle ne fait pas de cadeau, surtout que nous vivons encore dans une société patriarcale, où nous avons certains parents qui répètent ce satané discours « Fanm pa janm pa pare ». Poursuivez vos ambitions ! Tous vos rêves, peut être, ne seront pas réalisés au temps voulu, mais au moins vous n’aurez n’ont plus le regret d’avoir été patientes.
BON COURAGE !!!!
Scardie F. JOSEPH, étudiante en Sociologie.
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