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Découverte des talents : Entrevue avec la jeune chanteuse Thaësha Laureen





Apprivoisée avec frénésie par plus d'un, la musique ne cessera point d'être l'une des berceuses authentiques du corps et de l'âme. Véritable passion des jeunes, notamment, elle restera toujours ce monde féerique et diapré qui dessine rêves, fantasmes et inspirations à ces heureux adeptes. Mélomanes abonnés, chanteurs et interprètes zélés, musiciens, rappeurs et producteurs férus de la « Bonne ambiance » ; il n'en manquera pas.

Alors que la plupart de nos petits initiés de ce bel art continueront de se frayer des parcours propices pouvant les aider à booster leurs potentiels et à se créer ainsi de franches occasions, la rareté ou l'indisponibilité des encadrements et la fâcheuse situation du « Chacun pour soi » perpétuent de s'entremêler au détriment de la survie des talents naissants.

De ce fait, toujours à l'idée de les propulser encore plus vers les lanternes observatrices du grand public, Entre Les Pages persévère toujours à leur consacrer une place très spéciale.
Native du Cap-Haïtien et bientôt auréolée de son dix-neuvième printemps, Thaësha Laureen Saint-Juste, celle qu'on surnomme parfois Teesha ou Taïna, s'est confiée à nous dans une petite interview au sujet de son penchant musical cloîtré entre les viscères de l'interprétation musicale, le chant et la musique, à proprement parlé.

ELP: Pour ceux et celles qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-vous nous faire une brève présentation ?

T.L: Née le 20 décembre 1999, de mon nom complet Thaësha Laureen Saint-Juste, je suis capoise et élève en secondaire 4 à l'Institut Sacré Cœur du Cap-Haïtien. Passionnée de la musique, je fusionne cette dernière au chant, car je m'y exerce grandement.

ELP: Deux genres à peu près similaires chez vous, vu qu'ils s'entrelacent beaucoup dans ton style (talent). Alors, depuis quand t’es tu aperçu de ce potentiel?

T.L: Depuis toute petite, je possédais l'ardent désir de chanter mais ma timidité m'avait été un grand embarras. J'avais néanmoins cette facilité d'adaptation et cette faculté à mémoriser une chanson et à l'écrire tout en l'écoutant. À tout ça, j'étais comme obsédée. Plus tard, je me suis sérieusement livrée au chant, à la musique...Et ce vrai début date de 2015, je me rappelle.

ELP: À quand remonte votre premier contact avec un public ou votre première apparition sur scène? Était-ce l'opportunité planifiée d'un certain événement ou du moins, le biais d'un hasard bien mérité?

T.L : C'était en 2015, à l'occasion de la fête de mon école en l'honneur de laquelle une petite fête avait été organisée à Versailles. On y jouait plusieurs musiques et l'animateur choisissait par moment des gens pour les  chanter. En fait, la majorité des sons joués, je les connaissais finement. Mais me lever pour aller les interpréter devant toute cette foule qui y siégeait était pour moi une vraie gêne.  Peu après, la musique " Formidable " se jouait. Je l'adorais tellement que, du coup, ma timidité avait cédé puisque je m'étais portée volontaire en levant hâtivement la main sans même attendre que l'animateur ait fini de nous adresser. Évidemment, une fois sur scène et la musique réduite, je l'avais bien interprétée. Des applaudissements et des compliments, j'en avais tellement reçu que je ressentais ainsi la folle envie de toujours le faire (chanter, interpréter) ...

 ELP: Une fille interprétant la star belge, Stromae... Interessant!!! Dès lors, quelles autres aventures sur et/ou en dehors du podium se sont ouvertes à vous?

T.L: Cela fait déjà deux ans depuis que j'ai participé au Concours Francophone (2016) à l'Alliance Française. Je me suis bien débrouillée; mais, arrivée en finale, j'ai malheureusement échoué. Cette dernière s'était déroulée à l'Institut Français de Port-au-Prince. 

ELP: Tu as interprété des musiques ou écrit et chanté vos propres textes?

T.L: J'ai plutôt interprété.

ELP: Quelques titres?

T.L: " Maman " de Orlane. Et pour la finale, une musique de Vitaa titrée " À fleur de toi ".

ELP: Continuez de nous confier sur vos aventures.

T.L: Pour mon école, je chante dans toutes les investitures de 2015 à nos jours ; d'ailleurs, ce genre d'activité m'aide beaucoup à vaincre ma timidité. Ensuite, j'ai une fois participé à " Projeune " : promotion des jeunes, un truc comme ça qu' Altidor Futur organisait à Versailles en 2016. J'ai aussi chanté lors de la « Fête de la musique » (Cap-Haïtien, Boulevard) en Juin 2017. Et puis, j'ai performé à « Soirée des Champions » encore en 2017 et aussi dans un concours qu'on s'accoutumait à organiser à « Café Trio ».

ELP: Jouez-vous un/des instruments?

T.L: Non. Aucun.

ELP: Des passages en studio, des projets de musiques, en avez-vous eu? En avez-vous encore? Comment vous y mettez-vous?

T.L: Bien sûr. En fait, concernant mon premier passage en studio, je peux déjà parler de ma toute première  musique, « M'anvi viv avèw », réalisée cette année avec Ordy One, un artiste à Cap-Haïtien même. J'ai participé à une deuxième, titrée « Pou yo » et qui parle des mauvais traitements que subissent les enfants et de la misère. C'est une collaboration entre treize (13) artistes de la ville christophienne dont Jay-P, Capoue, Lindsey, GMX, Glory ;  elle est prête certes, mais pas encore disponible, donc pas encore sortie. À part tout ça, je travaille à l'idée de sortir enfin une musique en solo.

ELP: En terme de style, quelles sont vos préférences musicales?

T.L: Je préfère le Slow, le Zouk et le RNB et le compas.

ELP: Laquelle mettez-vous à votre aise et demeure votre style propre?

T.L: Décidément, à force de les mélanger, je ne peux pas faire cette différence.

ELP: En tant que chanteuse, avez-vous déjà un nom d'artiste? Si oui, lequel?

T.L: Tlaureen.

ELP: Quelles sont vos idoles dans le monde musical?

T.L: Niska, Fatima, Princess Eud, Belo, BIC, Emeline Michel, Tifane, Rutshelle, Jean Jean Roosevelt, Emmanuel Anténor.

ELP: Quelle définition donneriez-vous à la musique?

T.L: Pour moi, la musique est la manière d'exprimer tout ce qui se déroule en soi et dans son entourage.
ELP: En parlant d'entourage, quelle est la réaction du vôtre à votre égard? Dans la mesure de leur possible, obtenez-vous d'eux un minimum d'encadrement?

T.L: À vrai dire, c'est à la fois positive et négative. Certains me raillent. D'autres me disent de continuer, de ne pas lâcher et d'être courageuse. Tandis que quelques-uns ajoutent que s'ils étaient à ma place, ils n'oseraient plus poursuivre, donc abandonneraient. Mais, tout bien considéré, je n'ai besoin que d'un avis, celui de ma chère mère qui ne manque guère de me supporter. À part ça, je reçois les appréciations d'Emmanuel Anténor ( en personne ), de quelques amies ferventes et de mon manager Alexis Kervens qui m'encourage aussi fortement depuis toujours.

ELP: Qu’espérez-vous de votre parcours, de votre avenir?

T.L: Quoique la vie ait des hauts et des bas, j'espère quand même réussir.

ELP: Merci Thaësha Laureen...Nous vous souhaitons Courage et Succès!

AZOR Hoang-Nghi
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