+(509) 4786 3169

+(509) 4786 3746

ENTRE LES PAGES - Message du Coordonnateur Général


L'honneur me revient en cette fin d'année de remercier en premier lieu le Grand Maitre pour sa lumière car «  si la lumière qui est en nous était ténèbres, combien seraient grandes ces ténèbres ». Je dis merci à mon équipe pour avoir placé sa confiance en moi de laisser le gouvernail entre mes mains au milieu des brouillards, une tâche combien difficile. Merci de m'avoir épaulé même dans les pires moments. Et c'est avec honneur que je me voue corps et âme à ce travail. Je veux et je vais continuer à me mettre au service des autres car un bon dirigeant est d'abord un bon serviteur.

Merci à vous qui avez cru et continuez de croire en notre travail, en cette nouvelle génération qui porte le flambeau de l'honnêteté, de la dignité si haut. Cette nouvelle génération qui est prête à faire chemin avec les aînés. Qui fait le changement son cheval de bataille.

Enfin est venue l'heure de croire au "Nous" et de surpasser le "je". Le changement nécessite le surpassement de soi qui nous incruste dans une vision de tunnel. Il est temps de se mettre à table, loin de la querelle, et de discuter les grandes thématiques du futur. Notre génération ne peut pas rêver l'Haïti d'antan, elle ne peut que se faire une idée à travers les filtres de l'Histoire, mais elle peut commencer à bâtir l'Haïti de demain. La pensée doit servir de base. Elle nécessite de la matière. Je dirais « lisons deux fois plus » mais j'aimerais y ajouter « pour mieux comprendre ». Lisons deux fois plus pour mieux comprendre. Et comprendre pour mieux agir.

Et l'écrit dans tout ça, se demanderait plus d'un. Alors l'ouvrier de la plume est un avant-gardiste. Dans le livre " Pourquoi la poésie, l'héritage d'Orphée" de Fabrice MIDAL (p.14 et 16), il écrit: "Le poète est l'homme de l'avant poste...Celui qui est risqué par la poésie. Être poète, c'est cesser de faire semblant. D'arrêter les conneries. De mettre la parole en faillite. De s'exposer nu à ce qui est". Pour ma part, l'écriture, au premier degré, c'est à dire par essence, est un acte d'engagement car écrire est une prise de position. Poètes, romanciers, nouvellistes, essayistes, tous artisants de la plume, attonquons la au second degré. Celui qui permettra l'homme de respirer. De vivre bien, de par sa mission. Exorciser la pensée, dirait Midal.

Je vous exhorte à Continuer par « Transmettre et éduquer pour favoriser le vivre-ensemble ».
Permettez-moi d’emprunter cette formule pour soulever cette interrogation que je juge être juste : « Va t-on changer les meubles de place ou va t-on se décider à changer réellement les meubles? Va t-on s'éterniser à perpétuer la politique de l'autruche ? Ne faisons pas semblant de ne pas voir ce qui arrive. L'heure de l'abrutissement est à nos portes. Allumons la lampe qui n'est autre que celle de notre pensée. Ne demandons plus la lumière. Soyons cette lumière. À quoi sert la connaissance si elle ne contribue guère au changement que nous voulons tous? La jeunesse doit s'armer plus que jamais dans un seul corps, un seul esprit. « Nous sommes responsables de l'Haïti de demain », a dit Junior MESAMOURS. La vie n’est pas ailleurs comme l’aurait cru Rimbaud mais elle est ici. Ne rêvons pas de l’ailleurs. Le paradis doit commencer ici et maintenant. Vilaire dans les dix hommes noirs a eu raison d’écrire ceci : « On ne vit pas au sein d'un peuple en agonie ». Si lire, c’est mieux habiter le temps présent (Ryjnov REMY) alors,  «  dans les ténèbres, il n’y a pas une place pour la Beauté, toute la place est pour la Beauté » (René Char). Haïti ne doit en aucun cas scinder en paradis et ténèbres.

Ainsi sont formulés mes vœux au seuil de ce nouvel an et je conclue avec ces mots: On n’est jamais trop PETIT pour faire de GRANDES choses.


 ***
Etudiant en Science-Politique (L2), Campus Henri Christophe (UEH) / Limonade
Coordonnateur General d’Entre Les Pages
Ecrivain-bloggeur

Aucun commentaire:
Write comments

REJOIGNEZ NOTRE NEWSLETTER