L'insécurité prend de plus en plus des proportions inquiétantes dans les régions métropolitaines de la capitale. Les actes de banditisme, devenus monnaie courante, témoignent d'un malaise social sans précédent.Que ce soient les gens qui se font choper en revenant de la banque, souvent abattus froidement par les ravisseurs, les petites marchandes dévalisées au grand jour, des policiers abattus par des bandits, les gangs rivaux qui s'affrontent faisant des victimes collatérales. Ces phénomènes, quoique relevant de l'ordre pathologique de la société, ont tout de même leur train de vie au point qu'on peut parler de leur normalité du point de vue sociologique. De surcroît, on peut également retrouver ces faits statistiquement dans toutes les sociétés. Ces faits proprement dit, apparentent à ce que Durkheim définit comme crime: «tout acte, qui à un degré quelconque, détermine contre son auteur cette réaction caractéristique qu'on nomme la peine». Bref, nous avons là, un ensemble de faits qui s'imposent à notre observation.
En fait, il existe au niveau de la société globale des mécanismes institutionnels visant à combattre ce que l'on pourrait appeler les poches pathologiques de la société, c'est-à-dire l'ensemble des milieux qui non seulement échappent au contrôle de l'Etat, mais qui se reproduisent comme tels. Toutefois, c'est la société elle-même qui génère ces structures déviantes. Par la répartition inégale du produit social de la société, il en résulte un nivellement des couches sociales insérées dans des espaces bien déterminés: C'est l'inégalité socio-spatiale.
Il en découle de ce qui précède, par la standardisation opérée de manière implicite par la société elle-même des zones de non droit, des quartiers de luxe, des zones rouges. Dans cette dynamique de différenciation spatiale se profile des «citoyens de niches», ceux-là qui sont parfaitement bien intégrés et des citoyens de secondes zones couvrant la réalité de ceux qui vivent en marge de la société. Ce que le philosophe Agambens appelle dans une autre formulation: le citoyen nu, est en dernier ressort la société périphérique des gens dépourvus de tout encadrement social. Nous avons jusque-là essayé de faire le point sur un phénomène de société: le banditisme. Nous nous sommes attelé à montrer comment les actes de criminalité sont un fait, caractéristique même des sociétés.
Ensuite, nous avons vu que la criminalité se présente sous plusieurs forme. Ce qui nous intéresse par-dessus tout, c'est de pouvoir éclairer d'un point de vue nouveau, l'un des ressorts du phénomène de la criminalité. Ces quelques lignes concernent surtout l'épicentre de la criminalité, le monde de la pègre, en d'autres termes. Se faisant, on pourrait se demander comment les groupes de gangs se constituent-elles et se maintiennent comme l'envers de la société. Nous avons vu plus haut que les affronts ne concernent pas seulement les forces de l'ordre et le monde de la pègre, mais les gangs entre eux. Si ces derniers s'engagent dans une lutte sans merci où ils sont prêts à s'entretuer, c'est probablement autour d'un enjeu. Considérant que les contentieux entre les gangs sont nombreux dans la zone métropolitaine, ceux des gangs de Gran Ravin et Tibwa, les gangs de cité Solèy, pour ne citer que ceux-là. Il est important de jeter un regard sur ce qui les divisent et les entrainent à entrer en lutte les uns contre les autres.
CP: PNUD
Auteurs : Charles Richard
Patrice Lovenord Joanel
Bibliographie
Durkheim, Emile.Le crime, phénomène normal. In: déviance et criminalité. Textes réunis. Paris, Armand Colin, 1894.
Sutherland, Edwin. ‘’Principles of criminology", the university of Chicago press, 1924. (Version éléctronique)
Abélès, Marc. ‘’Anthropologie de la globalisation", éditions Payot et Rivages, Paris, 2008
Pierre, Bourdieu. "Méditations pascaliennes", Paris, Seuil, Coll. Libres, 1997, 316 P.
Giorgio, Agambens. Homo Sacer, I: le pouvoir du souverain et la vie nue, Paris, Seuil, 1997
Corten, André. " Valeurs sociales et économies au seuil de la croissance ". Paris/Louvain, les éditions Nauwelarts, 1967, 233. Pp (version électronique)
P. G. Schmidt. "A la recherche, d'une définition de la Magie «Source: Anthropos, Bd. 8, H. 4. /5. (Jul. - Oct., 1913), pp. 883-885 (version éléctronique)
Gilles, Alain. " Pourquoi tant partis politiques? Et à quoi ils sont utiles" in: Haiti Perspective, vol.4.no3. Automne 2015.
Patrice Lovenord Joanel
Bibliographie
Durkheim, Emile.Le crime, phénomène normal. In: déviance et criminalité. Textes réunis. Paris, Armand Colin, 1894.
Sutherland, Edwin. ‘’Principles of criminology", the university of Chicago press, 1924. (Version éléctronique)
Abélès, Marc. ‘’Anthropologie de la globalisation", éditions Payot et Rivages, Paris, 2008
Pierre, Bourdieu. "Méditations pascaliennes", Paris, Seuil, Coll. Libres, 1997, 316 P.
Giorgio, Agambens. Homo Sacer, I: le pouvoir du souverain et la vie nue, Paris, Seuil, 1997
Corten, André. " Valeurs sociales et économies au seuil de la croissance ". Paris/Louvain, les éditions Nauwelarts, 1967, 233. Pp (version électronique)
P. G. Schmidt. "A la recherche, d'une définition de la Magie «Source: Anthropos, Bd. 8, H. 4. /5. (Jul. - Oct., 1913), pp. 883-885 (version éléctronique)
Gilles, Alain. " Pourquoi tant partis politiques? Et à quoi ils sont utiles" in: Haiti Perspective, vol.4.no3. Automne 2015.
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