Derisma Smith fait le point sur le Challenge PetroCaribe à Cap-Haitien

Une marche pacifique est prévue ce samedi dans les parterres de la deuxième ville du pays, Cap-Haitien, par un ensemble de citoyens de la ville qui attendent obtenir une réponse de la part de la justice. Depuis tantôt, cette ville n’entend pas faire silence sur certains sujets et on se rappelle du hashtag #ABAKANAVAL pour protester contre les mauvaises gestions des autorités locales notamment en ce qui concerne la propreté de la ville. Nous avons fait choix de Derisma Smith, étudiant finissant en psychologie, qui lance constamment des propos virulents à l’encontre du gouvernement en place, pour répondre à certaines questions concernant le Challenge.

ELP : Il semble que tout le monde te voit maintenant comme un militant, au vrai sens du terme, vous n'avez aucun problème avec une telle étiquette?

DS : Je n'ai aucun problème, les militants ne sont pas des gens comme les autres. 

ELP : Pourquoi mener ce combat, le ChallengePetroCaribe?

DS : Haïti figure parmi les pays où l'indice de corruption est l'un des plus élevés au monde. Lorsque des personnes se lèvent avec courage pour dire non à la corruption, il faut les accompagner. 

ELP : Ou voulez vous en arriver? Croyez vous qu'il portera fruit?

DS :En réalité on a un point de départ, mais personne ne sait sur quoi une telle Initiative va déboucher.

ELP : Quels sont les moyens ou stratégies prévues?

DS : Apprendre à organiser: Organisons nous, en groupe, en collectif, en association, peu importe, du moment que ça vienne de nous-mêmes, du moment que l'initiative vienne de nous-mêmes. 

ELP : Les jeunes sont ils vraiment conscients jusqu'à prendre leur destin en main, je parle du pays? 

 

DS : En réalité on a une jeunesse zombifiée c'est-à-dire le « gro bon anj » est capté par le Gouvernement  Kale Très et gardé hermétiquement  dans une bouteille. C'est à nous maintenant de briser la bouteille contenant le « bon Anj ».

ELP : Pourquoi êtes-vous hostile au gouvernement en place? 

DS: 7 février 2018 a marqué la première année de gouvernance de Jovenel Moïse. Il a tenu une conférence pour faire le bilan de sa première année à la tête du pays. Contrairement aux attentes, ce sont encore des promesses qui ont été faites à la place du bilan. Dans ce cas, que devrais-je faire ?

ELP : Boulos semble se ranger désormais au coté du peuple, comment voyez vous cela? 

DS : Il faut appeler un chat un chat. « Boulòs p'ap janm kote Pèp », C'est le résultat des activités 6 et 7 Juillet. 

ELP : Quelle (s) cause (s) défendez vous?

DS : La principale cause c'est dire Non à la corruption. Y faut apprendre aux jeunes de mon pays ce qu'est la corruption et comment la combattre, et les encourager à revendiquer leurs droits.

Auteur : Djedly François JOSEPH