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Eske nou wè Ayiti sa gen milya ki envesti ladan?


Depuis 2007, le pays, Haïti, est bénéficiaire d'un accord pétrolier avec le Venezuela. Celui-ci aurait pu être une aide fondamentale au pays, si on avait bien investi l’argent dans des programmes de développement, se rapportant à la culture, au social, à l’éducation, à l’économie etc. Depuis, quatre gouvernements se sont succédé, partant de Préval jusqu'à Jovenel en passant par celui de Martelly.

Quoique bénéfique pour le pays, les dérivés de cet accord n'étaient pourtant pas gratuits et une dette s'est accumulée depuis qu'il a été signé. Celle-ci s'élève à plus d'un milliard de dollars, et si le Venezuela, après le séisme de 12 janvier 2010 n'a pas officiellement annulé une partie de cette dette, cela serait beaucoup plus élevé. 

Qu'en est-il de développement du pays ? Les faits remarquables laissent à comprendre que ce pays n'a jamais été au centre d'un vrai projet de développement, et peut-être plus proche du contraire. Rien de solide n'a été réalisé; visant à donner à ce pays un souffle d'espoir. Depuis son indépendance, jusqu'à nos jours l’économie nationale est accaparée par des antis nationalistes; des gens qui ne se soucient guère de l'avenir de cette terre combien chère à nos ancêtres; ces hommes et ces femmes qui se sont sacrifiés pour qu'un jour se lève le soleil de la liberté.

On n'est pas sans savoir que « politique en Haïti » est une source de richesse pour certains et la corruption, un fait légitime. Les dirigeants volent puis s'en vont et reviennent si les occasions le permettent, sans être jugés et sanctionnés. Pour certains, un gouvernement est meilleur par rapport à un autre, s'il a moins pillé la caisse de l'Etat, pour d'autres s'il a créé des programmes prétendus sociaux servant à, si nous voulons utiliser un terme haïtien, «touye vè nan vant pèp la». Cependant, ce qu'il y a à remarquer dans le deuxième type de conception, c'est qu'il enlève presque tout, même la capacité de juger qui était déjà à court. C'est la raison pour laquelle que le peuple n'a pu remarquer qu'il était utilisé par certains dirigeants qui voulaient mettre hors de soupçon le chemin qu’ils ont fait avec cette somme ; provenant de cet accord bilatéral.

En ce sens, les dirigeants ne sont pas seulement négligents, irresponsables à l'égard de la nation, mais sont malintentionnés. Et les gouvernements, parait-il, ne sont que des groupements d'hommes et de femmes se donnant pour mission de faire fortune au détriment de ce misérable peuple.

C'est sidérant de voir des anciens dirigeants qui tentent de justifier ces milliards et quelques millions de dollars en s'appuyant sur des soi-disant projets de développement, de constructions et autres, ceci en prenant un tons sûr et arrogant. Une question est à poser, et doit faire objet de profondes réflexions : « èske nous wè peyi sa gen milya ki envesti ladan?»  Dans le cas contraire, ces dirigeants devraient être qualifiés d'incompétents, de corrompus-corrupteurs et par conséquent, sanctionnés par la nation, donc pas de porte de sortie.

Ce pays a toujours été un trou à trésors pour des politiciens malhonnêtes. Mais ils n’ont pas remarqué que depuis, que c'est un vase qui se remplissait goutte après goutte ; devenant fragile – prêt à déborder un fléau de misère de jamais connu dans n’importe quel pays. Ce qui s’est passé avec le fond Petro Caribe, en est une goutte de trop, celle-ci vient de déborder ce vase déjà rempli. Le PetroCaribeChallenge, n’est pas du peuple, mais c’est la misère, le chômage… qui prêtent corps pour mener ce combat. Le «béton» est à eux à présent ; leur unique moyen de se faire entendre et cette fois-ci, ce sont les dirigeants corrompus qui seront perdants.

 

Auteur : Jodelyn DEUS

1 commentaire:
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  1. Yo pran nou pou egare nou pap pran sa ,nou mande kod pou tout moun ki gaspiye kob petto a

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